La foire aux questions 1- Tabac ou cannabis lequel est le plus dangereux pour la santé? 2- Pourquoi le cannabis est il interdit en France alors qu'il est autorisé dans d'autres pays ? 3- J'ai découvert que mon fils fume du cannabis. A qui puis-je m'adresser? 4- Pourquoi parle-t-on de drogues dures et de drogues douces ? 5- Qu'est ce qu'un traitement de substitution? 6- combien de temps doit on prendre le traitement de substitution? 7- Comment les proches peuvent-ils aider une personne dépendante? 8- Qu'est ce que l'hépatite C? 1- Tabac ou cannabis lequel est le plus dangereux pour la santé?
La drogue la plus dangereuse , c'est celle que l'on consomme, qu'elle soit licite ou illicite !
Tabac et cannabis sont tous les deux très toxiques pour le système cardio-respriratoire . Ces deux substances peuvent entraîner une forte dépendance et avoir un impact notable sur la santé physique et psychologique du consommateur.
Il n'y a pas de classement dans la dangerosité des drogues. C'est plutôt la relation que l'on a avec le produit qui peut définir le niveau de dangerosité, sachant que le niveau de danger zéro
est uniquement quand on ne consomme pas de drogues. 2- Pourquoi le cannabis est il interdit en France alors qu'il est autorisé dans d'autres pays ? Le cannabis n'est légalisé dans aucun pays d'Europe.
Cependant, il est dépénalisé dans les pays suivant : Belgique, Espagne, Hollande (dans la CEE) et Suisse (hors CEE)...
En France la loi de 1970 sur les stupéfiants stipule que le cannabis est interdit à la possession, la vente, la cession, la plantation et la publicité (photos, habits, bijoux...). 3- J'ai découvert que mon fils fume du cannabis. A qui puis-je m'adresser? Toute personne de confiance peut être un soutien pour vous. L'important est de ne pas banaliser la situation ni de la dramatiser.
Plusieurs personnes peuvent vous aider : votre médecin traitant, l'infirmière scolaire, des intervenant socio éducatifs, écoute cannabis ( tél. : 0811912020) ainsi que notre équipe spécialisée.
Elle se situe au centre Bobillot ( 05-55-34-43-77 ) et au pôle de consultation du Centre Hospitalier Esquirol ( 05-55-43-11-56 )
Elle vous propose des consultations anonymes et gratuites sur rendez vous ainsi que des écoutes téléphoniques pour répondre à toutes vos questions. 4- Pourquoi parle-t-on de drogues dures et de drogues douces ? Il est illusoire de penser qu'une drogue soit douce.
Aujourd'hui, nous parlons plutôt de produits psychoactifs que de drogues.
Chaque personne ressent les effets d'un produit de façon différente.
Deux personnes consommatrices d'une même substance peuvent ressentir des effets complétements différents (ex : une personne prend du plaisir et l'autre vit cette expérience de façon angoissante
Nul n'est égal devant les substances psychoactives.
5- Qu'est ce qu'un traitement de substitution? Les traitements de substitution sont des médicaments utilisés uniquement pour les personnes présentant une pharmacodépendance majeure aux opiacés.
Actuellement, deux médicaments sont disponibles: la buprénorphine haut dosage et le chlorydrate de méthadone. Les conditions de prescription sont différentes pour ces deux médicaments . La substitution repose sur la notion de multi-remplacement : la drogue par un médicament, la substance illicite coûteuse par un produit licite pris en charge par la sécurité sociale, la multiprise quotidienne injectée ou sniffée par une prise quotidienne orale, la défonce par un médicament qui supprime le manque.
La substitution est un des élements dans la prise en charge du patient dépendant aux opiacés. Elle doit être associée à un suivi médical, psychologique et social pour apporter une aide réelle au patient qui en bénéficie.
6- combien de temps doit on prendre le traitement de substitution? Un traitement de substitution est une thérapeutique au long cours.
Schématiquement, on distingue trois phases dans la substitution:
- Une période d'induction du traitement qui dure de 10 à 15 jours pour trouver la posologie efficace.
- Une période de stabilisation ou d'entretien qui dure de quelques mois à plusieurs années.... Elle est fonction de l'évolution du patient sur le plan médical, psychologique et social.
- Une période de réduction dont la durée est impossible à déterminer car variable d'un sujet à l'autre. Elle dépend là aussi de l'évolution du patient, de son degré de reconstruction pofessionnelle, relationnelle, familiale,sociale.... . Une diminution du traitement doit être l'objet d'une discussion entre le patient et le médecin. Elle doit être très progressive dans les doses et dans le temps afin de ne pas générer de souffrances et exposer ainsi à des rechutes.
L'arrêt complet de la substitution n'est plus actuellement l'objectif à atteindre. L'expérience nous montre que le but à atteindre est l'amélioration du confort et de la qualité de vie du sujet. Certains patients peuvent arrêter la substitution, d'autres choisissent de garder une substitution à faible dose par sécurité ou par confort.
Le bien-être du patient est le seul vrai critère de réussite.
7- Comment les proches peuvent-ils aider une personne dépendante? La problématique de la dépendance provoque le plus souvent inquiétudes et interrogations dans la famille et l'entourage du patient toxicomane. On voudrait le sauver, le forcer à arrêter,lui faire comprendre que ce n'est pas bien ou acceptable.....et malgré cela rien ne change, la communication se dégrade , avec parfois un risque de rupture relationnelle.
On se sent perdu, inefficace voire incompétant face à une telle situation. Alors que faire?
Il n'y a pas de mots ou d ' attitudes "miracles". Toutefois, certains comportements semblent plus adaptés à la situation. Ne pas perdre le contact : continuer la relation avec la personne dépendante ne veut pas dire que l'on cautionne son comportement, mais simplement qu'il continue à exister et à compter pour son entourage malgré la toxicomanie. Aller chercher des informations sur le sujet : la personne dépendante n'est pas une spécialiste de la dépendance, son discours est forcement réducteur et stéréotypé, en rencontrant des spécialistes de la question, on aura accès à une vision différente du problème, on pourra poser des questions et avoir des informations scientifiquement validées et exprimer son ressenti. Enfin, ne pas réduire la personne au symptôme
' toxicomanie ' , elle reste une personne a part entière avec un passé , un présent et un avenir. La dépendance n'a pas supprimé ses capacités affectives " a aimé et à être aimé " . En déstigmatisant la personne dépendante, on permet aussi l'expression de sa tristesse, de sa souffrance et de ce qui lui pose réellement souci dans son parcours de vie.
La famille et les proches ne sont pas les thérapeutes de la personne dépendante, leurs place se situe plutôt dans un rôle de soutien dans le quotidien, de maintient de la vie relationnelle et de partenaires privilégiés dans la prise en charge actuelle ou future. 8- Qu'est ce que l'hépatite C? Lhépatite est une inflammation des cellules du foie souvent causée par des virus (hépatite virale)
Cette inflammation peut également être provoquée par une consommation excessive dalcool dite « à risque », certains médicaments, une obésité, un trouble du système de défense de lorganisme.
Lhépatite est appelée « aiguë » au moment du contact de lorganisme avec le virus de lhépatite. Lhépatite aiguë peut provoquer une fatigue, des nausées, des douleurs au niveau du foie précédant lapparition des urines foncées et dune jaunisse (ictère). Elle peut aussi ne donner aucun symptôme et passer inaperçue. Cest le plus souvent le cas.
Lhépatite est dite « chronique » quand elle persiste au-delà de six mois après linfection initiale de lorganisme par le virus.
Seuls les virus B, C et D peuvent provoquer une hépatite chronique.
En France, linfection par le virus de lhépatite C est la cause la plus fréquente des hépatites chroniques virales.
Il existe des vaccins qui protègent des hépatites A et B, mais il nexiste pas à ce jour de vaccin qui protège contre lhépatite C.
QUEST-CE QUUN VIRUS ?
Les virus sont des agents infectieux de très petite taille qui ont besoin de cellules vivantes pour se multiplier. Le virus de lhépatite C (VHC) a été identifié en 1989.
La première génération de tests de dépistage a été disponible en mars 1990.
Quatre autre virus peuvent être aussi la cause dune hépatite virale (A, B, D, E).
Une personne peut être infectée par plusieurs de ces virus, en même temps ou à des moments différents.
Il existe plusieurs variétés de virus C réparties en groupes dits « génotypes » classés de 1 à 6.
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