Définitions des produits Cocaïne Historique : La cocaïne est extraite d'une plante, la coca, présente en Amérique du Sud essentiellement mais aussi Indonésie et est africain. Elle était utilisée dans les sociétés précolombiennes comme plante médicinale à visée stimulante, objet rituel et monnaie d'échange. Les habitants des pays andins continuent à mastiquer des feuilles de coca pour leurs effets anesthésiants, censés protéger du grand froid. Au 16eme siècle, les conquérants espagnols favorisent son utilisation pour stimuler le travail éprouvant des indigènes travaillant dans les mines. En 1865, un chimiste autrichien parvient à isoler la "substance" cocaïne. Puis on apprend à utiliser en Europe les dérivés de la cocaïne pour leurs effets anesthésiques, antalgiques et stimulants. On imagine alors de nombreuses perspectives médicales pour ces nouveaux produits. Ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle que l'on découvre la consommation de cocaïne sous la forme de prise nasale et que l'on prend conscience de ses conséquences nocives. L'usage se répand alors progressivement à partir du début du 20ème siècle sous la pression des cartels sud américains qui maîtrisent transformation et commercialisation de la cocaïne. Longtemps considérée comme un produit de la "jet set"relativement peu dangereux, la cocaïne apparaît à présent comme un réel problème de santé publique d'autant que son usage se banalise chez les jeunes et dans certains milieux socioprofessionnels aisés. Présentation : La cocaïne est un alcaloïde (principe actif de la plante) Elle est le résultat de la distillation des feuilles du cocaïer préalablement séchées. Elle se présente sous la forme d'une fine poudre blanche qui s'absorbe par voie nasale( le sniff) ou plus rarement par voie intraveineuse ( le shoot). Effets et risques : Þ consommation aiguë Le consommateur ressent un effet euphorisant intense et immédiat accompagné d'une stimulation intellectuelle et physique, d'une hyperactivité psychomotrice, d'une aisance relationnelle accrue et d'une indifférence à la douleur et à la fatigue. L'effet se prolonge de 15 à 30 minutes. Ces effets appelés rush, relativement courts, vont laisser progressivement la place à la descente (crash), état anxieux et dépressif dominé par une grande fatigue, une hypersomnie, un ralentissement psychomoteur et une sensation de faim. Ces troubles ne peuvent être apaisés que par une autre prise (recherche compulsive de produits), une consommation d'héroïne (speedball) ou autres produits type alcool, médicaments?. La cocaïne provoque pour cette raison une dépendance psychique importante tant le besoin d'en reprendre est intense. Þ usage chronique Outre la dépendance psychique, les risques sont nombreux notamment sur le plan psychiatrique : · les troubles de l'humeur, en particulier les dépressions · les troubles délirants essentiellement de mécanismes interprétatifs (paranoïa) pouvant provoquer des actes de violences envers autrui · les troubles de la mémoire, de l'attention et de la concentration · etc. Sur le plan somatique, les manifestations toxiques sont nombreuses : · la toxicité cardiovasculaire : tachycardie, HTA, troubles de la circulation pouvant aller jusqu'à l'infarctus · la toxicité neurologique : possible crise d'épilepsie, céphalées, voire ischémie cérébrale. · manifestations locorégionales : ulcération de la cloison nasale liée au sniff, ou du point d'injection pour "les injecteurs"? · les conduites à risques : la recherche compulsive de la prochaine prise de produit ne permet pas toujours à l'usager de réfléchir en terme de réduction des risques (protection, non échange des pailles, seringues et matériels de préparation?). Sur le plan social, en levant les inhibitions, la cocaïne facilite les passages à l'acte et peut entraîner des violences, des agressions notamment sexuelles, des délits (vols) ou des actes inadaptés (achats compulsifs entre autres). Traitement : Il n'existe pas de traitement de substitution pour la cocaïne. Le sevrage n'entraîne pas de symptômes physiques graves mais conduit à un état dépressif ainsi qu'à une perte de capacité de vivre. L'aide apportée par les soignants comprend donc la prescription d'antidépresseurs et un soutien psychologique important.
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